Le manque de fer est la carence la plus fréquente, notamment chez les femmes en raison des menstruations, le fer transitant dans le sang, ou à l’occasion d’une grossesse, le fœtus se servant dans les réserves. Ou encore en raison d’une plus faible consommation de viande que chez les hommes. Résultat : une faiblesse générale de l’organisme, une baisse des capacités physiques et intellectuelles. Car le fer, qui sert à transporter l’oxygène, joue un rôle essentiel dans de nombreuses fonctions biologiques. 10 % des femmes sont ainsi anémiées. Pour l’éviter, il faut donc manger des aliments riches en fer : de la viande, boudin noir, foie de veau, rognons, poisson, volaille et fruits de mer, légumes et légumes secs. Pour bien assimiler le fer de ces aliments, il faut éviter le thé et consommer parallèlement des aliments riches en vitamine C, qui augmente l’absorption du fer.

Pourquoi le thé et le fer sont ils antagonistes ?

L’assimilation du fer par notre organisme se présente sous deux formes…inégales quant à leur possibilité. D’origine animale, (viande, volaille, poissons, fruits de mer) à forme héminique possède une capacité d’absorption plus élevée que la forme non-héminique qui elle, provient essentiellement d’aliments d’origine végétale (produits céréaliers enrichis de fer, tofu, certains fruits et légumes). Le déséquilibre tient du fait que l’assiette moyenne des consommateurs est plus généralement non-héminique, mais le corps absorbe moins bien ce type de fer. Qui plus est, certains aliments viennent contrarier l’absorption du fer, c’est le cas du thé. Vert, noir, blanc, à la bergamote ou à la menthe, le thé à cause de ses tanins réduit de 70% l’absorption du fer non-hémique par l’organisme. Bien cartographiés, les effets du
thé sur la carence en fer suit les zones de grande consommation du précieux breuvage. Afin de pallier à cet inconvénient, il est conseillé de boire du thé plus d’une heure avant le repas, et ne pas en boire pendant. A signaler aussi, les femmes non ménopausées sont les plus exposées à souffrir d’une carence en fer.

Source : Bonne Santé Mutualiste n° 65, Avril 2014