Un perturbateur endocrinien est une molécule de synthèse ou naturelle, qui modifie, bloque ou mime l’action d’une hormone et perturbe ainsi le fonctionnement normal d’un organisme.

Tout le monde les côtoyait depuis des décennies. Dans le quotidien de chacun, les perturbateurs endocriniens sont enfin démasqués. Les perturbateurs endocriniens portent vraiment leur nom ! Mais qui sont-ils exactement et comment a minima, tenter de les éviter ?

Certaines molécules de synthèse (mais aussi parfois d’origine naturelle) peuvent avoir des effets dits de “perturbateur endocrinien” c’est-à-dire qu’elles ont la capacité d’interférer avec notre système hormonal. Plastiques, pesticides, aliments, contenants alimentaires, tickets de caisse… de nombreux objets de notre vie quotidienne sont susceptibles d’en contenir, comment limiter notre exposition à ces substances ?

Quels sont leurs dangers ?
Les perturbateurs endocriniens peuvent engendrer des dysfonctionnements à plusieurs niveaux : reproduction, croissance, développement ou encore comportement. Outre l’impact sur la santé humaine, ces substances peuvent avoir également des impacts sur l’environnement et en particulier la faune.

Les emballages sous surveillance
Reconnaitre les plastiques pour protéger notre santé : 2, 4, 5… les bons numéros à retenir ! L’alimentation est la source d’exposition principale aux phtalates et au bisphénol A. Des règles simples peuvent considérablement la diminuer. En évitant certains emballages plastiques, les conserves, les canettes et la vaisselle en plastique et en privilégiant le verre et autres matériaux. Le plastique usé ou chauffé rejette davantage ses plastifiants alors on évite de chauffer nos plats dans des contenants en plastique au four à micro-ondes et de réutiliser nos bouteilles en plastique. On réserve nos emballages plastiques aux aliments frais qui se consomment rapidement. Les adeptes du plastique peuvent se rassurer, tous les plastiques ne sont pas « mauvais ». Chaque plastique doit, en théorie, présenter un numéro compris entre 1 et 7, on trouve ce numéro en général en dessous du produit. Les plastiques numérotés 2, 4 et 5 sont considérés comme sûrs et donc à privilégier !

Limiter les cosmétiques
Plus on limite l’utilisation de cosmétiques et plus on limite l’exposition aux perturbateurs endocriniens qu’ils peuvent contenir. Pourquoi ne pas les réserver pour des occasions, et ne pas mettre de parfum tous les jours, de vernis ou de crème inutile ? Il est aussi préférable de privilégier les produits garantis sans phtalates, comme les cosmétiques bio par exemple ou des produits plus simples comme le véritable savon de Marseille…

Quelques précautions à suivre à la maison….
Dans votre maison les substances chimiques présentes dans vos différentes affaires sont relâchées dans l’air. Elles rejoignent alors les poussières qui seront respirées par toute la famille. Le principe étant d’essayer de limiter au maximum l’exposition aux perturbateurs endocriniens et ne pas forcément vouloir les bannir à tout prix. Si vous entreprenez des travaux de rénovation ou de décoration de votre intérieur, pensez à éviter les revêtements plastifiés pour le sol et les murs et de privilégier les peintures et enduits naturels. Pour le ménage, faites simple : des produits naturels comme la cire d’abeille, le vinaigre blanc, le jus de citron et le bicarbonate de soude ont prouvé leur efficacité et sont inoffensifs pour votre santé ! Et passez l’aspirateur régulièrement en aérant en même temps pour entraîner les particules vers l’extérieur.

LA CONSOMMATION BIO ET ÉCOLABEL DIMINUE LE RISQUE D’EXPOSITION DE 80%

Contre l’invasion massive de produits porteurs de perturbateurs endocriniens dans notre alimentation, le consommateur est le premier à pouvoir agir. Pour le Docteur Lefèvre, de l’association Santé France Environnement, « ce sont eux qui ont le pouvoir de changer les choses, en achetant en priorité des produits issus de l’agriculture biologique ou en faisant appel aux filières écolabellisées. Le consommateur réduit son risque d’exposition de 80% en achetant des produits biologiques, comme les légumes, dont les salades et les tomates, mais également les produits laitiers et les œufs ».

Source : Bonne Santé Mutualiste n° 79, octobre 2017

VOS MUTUELLES RÉAGISSENT…

Souvent abordée lors de rencontres avec les adhérents, l’inquiétude que provoquent les perturbateurs endocriniens est réelle. Mettre enfin l’environnement au cœur de la politique de santé s’impose, il faut empêcher les lobbies agroalimentaires de nous empoisonner !