En octobre dernier, le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) rendait son rapport sur le climat, révélant la nécessité absolue d’une action immédiate pour réussir à limiter le réchauffement planétaire à 1,5 °C. S’il est encore temps de mettre en œuvre des actions collectives, il y a urgence! Urgence dont se sont emparés des milliers de Français, lors des marches pour le climat, ainsi que 4 ONG qui déposent un recours contre l’État français pour “inaction climatique”.

«Notre maison est en feu. Résoudre la crise climatique est le plus grand et difficile défi que l’Homo sapiens n’ait jamais eu à affronter». C’est avec ces mots que la suédoise Greta Thunberg, âgée de 16 ans, s’est adressée aux grands patrons et aux chefs d’État. Celle qui fait la grève de l’école tous les vendredis pour manifester devant le parlement suédois fait des émules en France: de nombreux adolescents reprennent le combat, pour une prise de conscience collective des problèmes environnementaux.

L’affaire du siècle

En décembre dernier, 4 ONG (la Fondation pour la nature et l’homme, Greenpeace France, Notre affaire à tous, Oxfam France) lançaient une pétition sur Internet, “L’affaire du siècle”, avec l’objectif d’attaquer l’État français pour “inaction climatique”, lui reprochant de ne pas avoir déployé des “mesures concrètes et effectives” pour lutter contre le changement climatique. Réunissant près de 2,2 millions de signataires en janvier 2019, cette pétition est un record, preuve que les Français se saisissent des enjeux climatiques. Le but de cette démarche est «d’obtenir une condamnation symbolique de l’État» et que le gouvernement se plie aux engagements qu’il s’est lui-même fixés lors de la COP 21 en 2015 et de la COP 24 en décembre 2018… Or depuis 2015, les émissions de gaz à effet de serre n’ont cessé d’augmenter en France et dans le monde.

Urgence et actions concrètes

Le rapport du GIEC insiste sur le fait que l’inaction n’est plus une solution possible, le réchauffement climatique ayant d’ores et déjà des impacts irréversibles sur les écosystèmes et la vie sur Terre. Face à la montée des eaux, à l’élévation du niveau de la mer, à la fonte des glaces, à la dégradation de la qualité de l’air, à la multiplication des événements météorologiques extrêmes, à la disparition de nombreuses espèces animales et végétales… les Français semblent de plus en plus soucieux de préserver l’environnement. Ils le montrent non seulement sur les réseaux sociaux et sur les sites de pétitions en ligne, mais également à travers des actions concrètes. Délaisser son véhicule au profit de la marche, du vélo ou des transports en commun, consommer local et bio, délaisser les emballages plastiques pour du vrac, économiser l’eau et les énergies fossiles ou électriques, passer aux énergies renouvelables… Loin d’être une contrainte, la protection de l’environnement doit aboutir à de nouveaux modes de vie, plus responsables et respectueux de la planète.

Source : Bonne Santé Mutualiste n° 85, avril 2019