Malgré les multiples campagnes de prévention, les idées reçues sur le sida persistent chez les 15-24 ans.
Si les traitements avancent, le niveau d’information chez les jeunes à ce propos, lui, recule : 20 % d’entre eux s’estiment mal informés. Faisons un point sur les idées fausses les plus répandues.

1. Le Sida, un problème en voie de disparition

Bien que le virus soit apparu il y a aujourd’hui 30 ans, plus de 6 000 nouvelles contaminations ont lieu en France chaque année, dont 40 % concernent des jeunes de 15 à 24 ans : un chiffre en hausse de 24 % depuis 2007…

2. De toute façon, aujourd’hui on en guérit

Non, il n’existe pas de médicament pour guérir du sida, contrairement à ce que pense 26 % de la génération interrogée. Par ailleurs, ette
croyance entraînerait une baisse de la vigilance chez les jeunes : 14 % d’entre eux se sont exposés à un risque, et seuls 39 % ont  effectué un test de dépistage par la suite.

3. Une personne contaminée par le Sida, ça se reconnaît

Chaque jour, des personnes qui semblent en pleine forme découvrent qu’elles sont pourtant porteuses du VIH : seul un test de dépistage permet de s’assurer de son statut sérologique.

4. La pilule contraceptive d’urgence empêche la transmission du virus

Si 19 % des jeunes interrogés le croient encore, la pilule ne peut rien contre cette transmission lors d’un rapport non protégé. Elle permet  d’éviter une grossesse, mais seul le préservatif masculin ou féminin (s’il ne craque pas !) évite la contamination.

5. Aucun risque lors du premier rapport sexuel

Absolument faux ! Premier rapport ou dixième rapport, il est vital de se protéger en utilisant un préservatif si le partenaire n’a jamais effectué de dépistage.

6. Les gays et les lesbiennes sont plus touchés

60 % des nouveaux cas de contaminations concernent des hétérosexuels. Les homosexuels, à l’origine très concernés par l’épidémie, ont d’ailleurs été les premiers à mettre en place une prévention active.

Je retiens que

• Même si mon/ma partenaire dit ne pas avoir de symptômes, ne pas coucher avec n’importe qui ou être fidèle, seul le dépistage garantit qu’il/elle ne soit pas porteur/se du Sida ;
• J’envisage de ne plus me protéger uniquement si mon/ma partenaire et moi avons effectué le test six semaines minimum après la dernière prise de risque, et si les relations sexuelles n’ont lieu qu’entre nous (ou si un préservatif est utilisé dans les relations hors couple).

Source : Bonne Santé Mutualiste n° 86, juillet/août 2019